Guide de la faune et de la flore bibliques

Auteur Jean Emériau
Editeur Desclée de Brouwer
Date 2013
Pages 324
Sujets Animaux dans la Bible Plantes dans la Bible
Cote 59.393
Recension rédigée par Virginie Tilot de Grissac


Jean Emériau décrit dans ce guide remarquable plus de trois cents éléments de la flore et de la faune dont fait mention la Bible en Terre Sainte. Cette région, comprenant principalement, la vallée du Jourdain, la Judée, la Galilée, la Samarie ainsi que dans les déserts du Négeb et de Judée, était riche est diverse, à l’image de son histoire et de la diversité des cultures et des religions. De nombreuses citations de la bible et de textes d’époques diverses, de naturalistes et d’écrivains de l’antiquité ou plus récents, agrémentent les paraboles d’observations précieuses sur l’environnement, les espèces faunistiques et floristiques : « Sur nos têtes, les peupliers et les ormeaux balançaient mollement leur tiges touffues ; cachées sous des rameaux ombreux, les cigales, amies de la chaleur, chantaient sans relâche ; Les alouettes huppées et les chardonnerets chantaient aussi, les tourterelles faisaient entendre son plaintif roucoulement et les abeilles aux corps fauves volaient en bourdonnant autour des fontaines. (Théocrite de Syracuse, Idylle 7, v 132-157)».

Les Écritures nous renseignent aussi sur des observations portant sur de l’éthologie animale comme « As-tu observé des biches en travail ? Combien de mois dure leur gestation, quelle est l’époque de leur délivrance ? Alors elles s’accroupissent pour mettre bas, elles se débarrassent de leurs portées. Et quand leurs petits ont pris des forces et grandi, ils partent dans le désert et ne reviennent plus près d’elles. (Job 39,
1-4) »

Des consignes alimentaires édictées dans la Bible découlent de l’éthologie et se rapportent à certaines catégories faunistiques : « Vous tiendrez pour impur le lèvre parce que, bien que ruminant, il n’a pas le sabot fourchu ; vous tiendrez pour impur le porc parce que tout en ayant le sabot fourchu, fendu en deux ongles, il ne rumine pas. (Lévitique 11, 6-13)». Certaines espèces faunistiques ont fait l’objet d’énigmes, tel l’énigme de Samson (Juges, 14, 8-14) : « De celui (le lion) qui mange est sorti ce qui se mange (le miel), et du fort (le lion) est sorti le doux (le miel) ».

Ces paraboles servaient souvent de préambules à la réflexion,  la méditation et la prière : « Tout être vivant aime son semblable et tout homme son prochain. Toute chair s’accouple selon son espèce et l’homme s’associe à son semblable. Comment pourraient s’entendre le loup et l’agneau ? Ainsi en est-il du pêcheur et de l’homme pieux. Quelle paix peut-il y avoir entre l’hyène et le chien ? Et quelle paix entre le riche et le pauvre ? (Siracide, 13, 15-18)».

C’est en somme avec délectation que nous parcourons cet ouvrage qui nous permet d’entrer dans les diverses dimensions de l’environnement naturel et spirituel de l’Antiquité.