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Présentation de la Bibliothèque Félix Houphouët-Boigny

 

Labellisée Collection d’excellence

La Bibliothèque Félix Houphouët-Boigny de l’Académie des sciences d’outre-mer possède près de 130 000 documents : 115 000 monographies, 4 600 périodiques dont 100 vivants, plus de 600 cartes historiques, un millier de manuscrits et environ 10 000 brochures et tirés à part. Son catalogue est accessible en ligne, et ses collections sont signalées dans la base Sudoc (le catalogue des universités).

Ouverte au public, elle est devenue, depuis le départ vers Aix-en-Provence des Archives nationales d’outre-mer, le principal pôle de référence en région parisienne pour l’outre-mer français et étranger, passé et actuel. Elle est fréquentée, en dehors des académiciens et des membres de la Société des amis, par des professeurs des Universités, des chercheurs, des doctorants, des journalistes, des écrivains et des étudiants de toutes origines.

C’est un fonds vivant de mémoire coloniale, alimenté essentiellement par les services de presse, dont les recensions paraissent chaque mois dans le CaRASOM, et les achats, dons et legs. Les cadeaux d’archives de membres illustres de l’Académie, à la suite de leur disparition, permettent un enrichissement permanent. La bibliothèque met en outre régulièrement à disposition, au fur et à mesure de leur intégration au catalogue, les 45 000 volumes du fonds patrimonial unique « Afrique, Outre-mer et colonies », cession faite en 2014 par la Direction de l’information légale et administrative (DILA) à l’Académie.

La bibliothèque possède des fonds riches, concernant particulièrement l’Afrique sub-saharienne, le pourtour méditerranéen, le Maghreb-Machrek mais aussi le sud-Asie, la péninsule indochinoise (notamment les quelques 150 mémoires et thèses du fonds Lamant) et l’Inde. Le fonds de l’administrateur Raymond Decary par exemple constitue un ensemble de ressources précieuses sur l’Afrique, Madagascar et l’océan Indien (le détail précis et complet de ses collections est consultable ici).

Plus rare, la bibliothèque a également un fonds remarquable de littérature coloniale. Les romans des auteurs coloniaux ont tous comme objectif d’informer sur la réalité coloniale et de décrire la vie non seulement des coloniaux mais aussi des peuples colonisés. Leur intérêt est avant tout documentaire : ces auteurs, souvent oubliés maintenant, ont joué un rôle qui dépasse la seule littérature. Ecrivains professionnels comme Roland Dorgelès parcourant la Route mandarine après la Grande Guerre, et souvent journalistes, ils sont aussi militaires, médecins, ingénieurs, administrateurs… Parmi ces derniers, on retient René Maran, précurseur de la négritude salué par Léopold Sédar Senghor, qui, avec Batouala (1921), est devenu le premier Prix Goncourt d’origine antillaise : 21 de ses titres sont répertoriés au catalogue. Les femmes sont également bien représentées, de Raymonde Bonnetain cheminant « sur la route de Tombouctou » ou Denise Moran présente « au Tchad », à Jeanne Leuba, Andrée Viollis appréciée par André Malraux et, plus récent, Mag Bodard, toutes trois ayant écrit sur l’Indochine où elles ont vécu.

La revue Mondes et Cultures a, par ailleurs, permis de mettre en place une politique d’échanges entre les bibliothèques et les instituts de recherche. Certains titres de périodiques qui composent le fonds de la Bibliothèque sont issus de ce type de partenariat.

En 2019, la Commission des archives, de la bibliothèque et des publications de l’Académie a doté la bibliothèque d’une charte documentaire qui définit le fonds et établit des critères d’alimentation de la collection.

En 2020, la bibliothèque renforce sa présence sur internet avec l’ouverture d’un compte LinkedIn et un espace numérique : Numoutremer. Ce dernier présente les versions numérisées de quelques ouvrages précieux, de cartes anciennes, de photos historiques… du fonds de la bibliothèque.

La bibliothèque porte depuis le 14 février 2020 le nom de Félix Houphouët-Boigny, après son inauguration par le président de la République de Côte d’Ivoire M. Alassane Ouattara. Homme d’action mais aussi homme de sciences puisqu’il fut un des premiers médecins de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny (1905-1993) marqua la scène politique française en tant que député puis ministre (1956-1960) avant de devenir premier ministre puis président de la Côte-d’Ivoire jusqu’en 1993. Il fut également pendant vingt ans un membre actif de l’Académie. La bibliothèque compte près d’un millier d’ouvrages, de cartes et de photographies rares sur la Côte d’Ivoire.

Ce parcours exceptionnel et emblématique, bien au-delà de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, a ainsi favorisé le choix de la figure du Président Félix Houphouët-Boigny pour baptiser la bibliothèque d’un nom qui manifeste sa richesse dans le domaine des pays qui sont au-delà des mers et son ouverture au grand large.

En 2021, la bibliothèque obtient le label Collection d’Excellence CollEx-Persée. C’est la reconnaissance de la valeur de la collection pour la recherche universitaire.

On ne saurait trop insister sur l’importance que revêt la possession d’une telle bibliothèque. Rares sont les académies qui bénéficient d’un pareil avantage. C’est à la fois un instrument de travail à portée de main pour les académiciens et une source d’information unique au monde.