Gustave Eiffel : le maître du fer

Auteur Michel Carmona
Editeur Pluriel
Date 2022
Pages 646
Sujets Eiffel, Gustave (1832-1923)
Biographie
Cote In-12 2604 (MSS)
Recension rédigée par Josette Rivallain


Le livre est très documenté, et, en quinze chapitres, rend fidèlement compte de ce que fut cet homme, de ses projets, de ses réalisations jusqu’à sa mort en 1923.

L’auteur présente ici le déroulé de la vie et de l’œuvre de Gustave Eiffel, devenu célèbre par ses monumentales réalisations. Homme de la deuxième moitié du XIXe siècle, Gustave Eiffel illustre à lui seul une partie de l’histoire de cette période, ayant su rebondir à l’issue de la guerre de 1870, annonciatrice des conflits du début du XIXe siècle. Il s’est impliqué dans d’impressionnants travaux rendus possibles par le développement alors du monde industriel.

En réalité, il s’appelait Gustave Bönickhausen, sa famille paternelle étant originaire de la région de Cologne, et des Monts Eiffel. Il naquit à Dijon en 1832 et, après la guerre de 1870/1871, fit changer son nom. Il étudia à l’École centrale, en sortit lors de l’Exposition universelle de Paris de 1855. Ces expositions étaient un véritable chantier de propagande et de projection vers le futur, surtout technique. Au début du Second Empire, il créa sa propre entreprise, entraîné dans le mouvement de l’industrialisation de la France. La guerre le mit mal en point. Puis, républicain, il apporta son soutien à la République. Chef d’entreprise, il travailla sur des projets d’ouvrages d’art ferroviaire, le chemin de fer représentant alors la modernité : ponts, viaducs, halls de gare, un peu partout dans le monde, toujours très attentif aux conditions de travail des ouvriers, dans un esprit de progrès, de liberté et de concorde. Il créa des ponts démontables. Parmi ses nombreuses réalisations, on note : le pont sur la Garonne, à Bordeaux, le viaduc de Garabit, la Tour Eiffel (1889).

Impliqué dans le projet du canal de Panama, il fut bien involontairement impliqué dans la faillite de la Compagnie du canal de Panama. Après l’affaire du Canal de Panama, il se tourna vers la recherche scientifique et utilisa la Tour comme station météo et possibilité de mesure du temps, comme une étape de communication avec l’armée française en Afrique, avec les États-Unis. Il se lança également dans l’aéronautique.

La Tour devait être détruite en 1903. Malgré les protestations des riverains, des artistes qui la jugeaient peu esthétique, il n’en fut rien, et, pendant les deux guerres mondiales, au XXe siècle, elle servit de relai TSF de premier ordre. 

L’auteur rappelle l’importance du contexte de l’époque et de la personnalité de Gustave Eiffel, homme de son temps, épris de progrès, de l’importance de la Tour dans sa vie et dans sa succession, soulignant la richesse de l’oeuvre de ce personnage, avec ses bons et ses moins bons côtés. De formation scientifique, Gustave Eiffel soigna la présentation de ses rapports, rédigea avec soin ses archives.

Le livre comporte d’importantes annexes : chronologie, sources documentaires, bibliographie, glossaire et un index des noms de personnes citées.