La grande Caraïbe

Cet ouvrage, publié par Jean Crusol, aux éditions Ibis Rouge en Guyane, en 2014, se présente, dans ses 219 pages, comme le premier volume d’une étude plus globale sur les pays composant la Grande Caraïbe. Ce premier tome est consacré à « l’environnement physique et aux structures socioéconomiques », tandis que le second traitera, ultérieurement, des
« stratégies, performances et perspectives économiques ».

Professeur émérite à l’Université des Antilles-Guyane, économiste, Jean Crusol, dont on connait la finesse d’analyse, offre en premier lieu une présentation des caractéristiques essentielles, naturelles et physiques, historiques, économiques, sociales, culturelles et politiques de la région, insistant sur le fait que les états de l’Amérique centrale et du nord de l’Amérique du Sud, riverains de la Mer des Caraïbes, font partie de cette grande région qui forme un bassin où cet espace maritime est à la fois un critère d’éloignement, mais aussi un facteur commun. Et dans un second temps, il fournit des informations et des développements critiques sur les stratégies économiques pratiquées dans les pays de la zone, et il présente certains résultats obtenus, ainsi que les handicaps existants.

Bien qu’insistant sur l’ensemble de la région, l’auteur s’attache davantage à la Caraïbe insulaire. Il décrit son émiettement, les progrès très contrastés des îles, au travers de la géologie, de leurs climats variés, des fondements historiques, de leur diversité institutionnelle, de leur démographie, ainsi que des ressources, des moyens de communication, de leurs disparités et leurs niveaux, inégaux, de développement social et humain.

Enrichi de tableaux comparatifs, de cartes, d’un glossaire et d’une bibliographie, cet ouvrage très documenté, constitue une référence de qualité, à la fois pour les spécialistes de la Caraïbe, les chercheurs et les étudiants, et pour quiconque veut en savoir plus, en langue française, alors qu’une grande partie des analyses sur le bassin caribéen sont écrites en anglais, espagnol ou néerlandais, langues pratiquées dans cette région morcelée.