Afrique, le cauchemar démographique : les 4,2 milliards d'Africains pourraient-ils submerger l'Europe ?

Recension rédigée par Yves Boulvert


            Cet opuscule rassemble les contributions présentées lors d’un colloque tenu en mai 2015, à Paris, à l’Institut de Géopolitique des Populations. Il importe d’en distinguer les faits établis, les tendances et leurs interprétations diverses et d’intérêt inégal. Selon les prévisions des Nations unies, à la fin du siècle, la population africaine pourrait s’élever à 4,2 milliards, celle de l’Europe restant stabilisée autour de 500 millions. Un humain sur deux serait alors africain. Les raisons de cette situation sont liées au maintien de la polygamie, à une islamisation agissante, à la faible scolarisation des filles et au contrôle réduit des naissances.

La Révolution démographique qui a été effectuée en Asie du Sud, ainsi qu’en Afrique du Nord, ne l’a pas été en Afrique Noire. Fragile et surexploité, le milieu sahélien court à la catastrophe. On continue d’exploiter le milieu naturel considéré comme infini car on a toujours agi ainsi!

Pourtant bien plus que du virus Ebola, l’Afrique souffre toujours du manque d’environnement médical : mortalité infantile, paludisme… mais aussi trafic de faux médicaments.

L’Afrique est la première victime de sa démographie. Selon les projections, en 2100, la population du Kenya serait multipliée par 16, celle de la Tanzanie par 36, celle du Niger par 80. A noter qu’en 2013, le taux de fécondité des femmes au Niger se maintenait à 7,6 enfants par femme en moyenne! La bio capacité de la planète a augmenté de 20% depuis un demi-siècle, mais par tête elle a très régulièrement diminué (de 3,2 à 1,8 ha). Il en est de même de la disponibilité en eau douce par habitant.

Le dernier orateur cité - le seul Africain -, qui avait en réalité parlé le premier, évoque le danger d’insécurité en liaison avec la surpopulation.

Le Président Laulan conclut en évoquant l’importance encore insoupçonnée de ce problème prioritaire : cataclysme, cauchemar ? Que Faire ? La libération de la condition de la femme en Afrique serait sans doute la clef du problème.