Kim

Auteur Rudyard Kipling
Editeur Galimard
Date 2005
Pages 482
Sujets
Cote In-12 2582 (MSS)
Recension rédigée par Jean NEMO


On ne fera pas au lecteur potentiel l’injure de penser qu’il ignore que Kipling fut un des tous premiers prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre, un « globe-trotter » acharné et qu’il fut le type même du colonialiste. Sa célèbre phrase « Take up the white an burden… » en témoigne. Il est célèbre auprès des enfants pour lesquels il a inspiré bien des adaptations imagées (« Le Livre de la jungle », naturellement « Kim », « Capitaines courageux », « L’homme qui voulut être roi »).

 Il a suscité de la part de l’un de ses contempteurs, Dougas Kerr, le commentaire suivant : « Il reste un auteur qui inspire des réactions de rejet passionnées, et sa place dans l'histoire littéraire et culturelle est loin d'être solidement établie. Cependant, à l'heure où les empires européens sont en repli, il est reconnu comme un interprète incomparable, sinon controversé, de la manière dont l'empire britannique était vécu. Cela, ajouté à son extraordinaire génie narratif, lui donne une force qu'on ne peut que reconnaître. »

Le présent ouvrage n’est que la reprise de publications plus anciennes, le lecteur pourra le regretter, quasiment à l’identique, sans apport nouveau. On aurait pu espérer ces « apports », permis par le temps et l’étude critique.

Pour tout adolescent des années 1950, surtout s’il avait vécu lui-même dans les colonies françaises et avait bredouillé quelques mots d’annamite, surtout les injures dont de retour en France, il abreuva ses petits camarades, « Kim » fut une merveilleuse lecture : une autre façon de comprendre les diverses formes de « colonialisme » à la française et celui à l’anglaise. Mais d’abord et avant tout un merveilleux livre d’aventure à travers les Indes de l’époque, accompagnant un lama tibétain puis finalement « récupéré » comme « espion » par lesdites autorités anglaises. On n’ira pas plus loin dans la reprise de ces commentaires, sinon pour regretter une fois encore cette reproduction « à l’identique » d’un ouvrage fort ancien, qui eût mérité un peu mieux.