Libre pour la vérité et la justice

Recension rédigée par Josette Rivallain


Il s’agit ici de la publication d’une série d’entretiens qui se sont déroulés entre le président Gagbo et le journaliste François Mattei depuis 2012, dans la prison de la Cour internationale de La Haye.

Laurent Gbagbo a été chassé brutalement du pouvoir par l’armée française en 2011, accusé de crimes contre l’humanité devant la Cour internationale de Justice à La Haye, le 5 décembre 2011, à la suite de l’élection présidentielle contestée de 2010 en Côte d’Ivoire.

Au fil des pages sont détricotées les agissements de l’Occident et particulièrement de la France dans les affaires politiques d’un pays, destinés à maintenir la main mise sur la Côte d’Ivoire, et à démontrer que les ivoiriens, pacifistes avant tout, sous un semblant de circulation d’argent, restent très pauvres, la richesse apparente du pays ne faisant que passer et ne bénéficiant pas à ses habitants.

Le président revient sur ses années de prison et sur la manipulation du scrutin de 2010, sur les manœuvres mises en action pour se débarrasser de lui, explicitant les connivences entre le président français de l’époque et la Cour internationale de Justice, puis les agissements de cette dernière au fil des années. Il se réfère à l’histoire de présidents et d’hommes politiques africains qui ont vécu de façon active la décolonisation, en ont été ses agents, souhaitant par-dessus tout promouvoir l’indépendance de leur pays mais se heurtant aux pires difficultés, certains y ayant perdu leur vie. C’est sur cette base et ces constats que Laurent Gbagbo exprime ses engagements et ses conceptions de la liberté et de la justice.