Titulaire 3° section,
Décès en 1950
Distinctions :
Paul Bourdarie (né le 19/07/1864 à Montfaucon dans le Lot et mort le 21/02/1950 à Vayrac dans le Lot) est l'un des membres fondateurs et le premier secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences coloniales.
Après ses études, il part en mission au Congo (1893), pour étudier la culture des limoniers, l'idée de la nécessité d'implanter des fermes expérimentales, de construire un port à Pointe-Noire, terminus du chemin de fer de Brazzaville, puis effectue des tournées de conférences sur la domestication des éléphants en Afrique (1896-1898). Il est nommé secrétaire général de la Société africaine de France (1894-1897) et prépare notamment le voyage de l'explorateur Ferdinand de Béhagle (qui sera pendu en 1899). Il suivra par ailleurs les opérations de rapatriement de la mission Bonnel de Mézières et des restes de celle de Béhagle, représentée par Toussaint Mercuri.
Il réalise des conférences pour l’implantation de la culture du coton en Afrique (1904-1905) et fonde la Revue indigène dans le but de promouvoir une politique indigène libérale. Nommé professeur au Collège libre des sciences sociales (1908-1914), il enseigne l’histoire et la sociologie de l’Afrique-Équatoriale française, puis les faits quotidiens et la politique interalliée ou internationale et "les leçons coloniales de la guerre" (1914-1920).
Parallèlement, il crée avec le professeur Pellet le Souvenir colonial français qui vise à jalonner par des plaques de bronze les actes méritoires accomplis par les Français d'outre-mer (1909). Il est à l’origine du projet de la Mosquée de Paris (1915) et de la création d’un institut musulman. Cette même année, il entreprend une série de conférences sur le thème de "La grande guerre du point de vue colonial" qui débouche sur la création du comité "l'effort de la France et de ses alliés".
Il est nommé délégué général de l’Association cotonnière coloniale (1917-1921) et membre du Conseil supérieur des Colonies (1920). C’est alors qu’il entreprend, avec les gouverneurs Martineau et Maurice Delafosse, les démarches qui aboutissent à la création de l’Académie des sciences d’outre-mer, dont il est élu secrétaire perpétuel le 08 juillet 1922.
Il est nommé membre du Comité d’études du chemin de fer transaharien (1929), puis membre du Conseil supérieur de l’Exposition coloniale internationale (1930). Décoré officier de l’Instruction publique (1928), il est par ailleurs lauréat de la Société anti-esclavagiste de France et membre du Comité supérieur scientifique de l’Institut français d’Afrique noire (1938).
Paul Bourdarie est élu membre titulaire de la 3e section de l’Académie des sciences coloniales dès sa fondation en 1922.