Cent fiches pour présenter des technologies simples mais efficaces pour améliorer le quotidien des gens du Sud. Des inventions utiles pour participer au développement de familles, de groupements, villages ou régions tout entières, tel est l’ambition de ce manuel mis au point par deux spécialistes ayant une longue expérience de l’Afrique, étant bien entendu que les technologies présentées sont aussi applicables, non seulement en Afrique mais également en Asie, en Océanie, en Amérique latine et même parfois sur notre vieux continent.
Ce manuel peut, tout aussi bien, être utilisé par une personne qui souhaite améliorer son outil de travail que par des responsables d’ONG ou d’institution qui cherchent des solutions innovantes et abordables pour un groupement dont ils ont la charge.
Ce guide est composé de deux parties principales. La première partie présente des technologies « low-tech », c’est-à-dire réalisées à partir de matériaux locaux qui pourront être fabriqués sur place. La seconde partie répertorie des inventions hautement innovantes réalisées au Nord mais qui devraient se révéler très utiles pour la population du Sud. À ce sujet, nous serons malgré tout un peu dubitatifs sachant combien les problèmes de maintenance sont cruciaux dans des milieux où l’absence de véritables techniciens est la méga-pierre d’achoppement à l’introduction d’une technologie un peu compliquée. Je pense en particulier à ce qui touche au domaine de l’électricité.
Les différentes technologies décrites couvrent les domaines de l’eau et de l’assainissement (pompes, latrines, filtration et stockage...) de la santé, de l’énergie (chauffe-eau solaire, calorifère,...), de l’artisanat et de la construction (entre autres outillage pour artisans), les outils agricoles et moyens auxiliaires (couveuse, moulin, traction asine,...), la transformation et la conservation agroalimentaire (foyer amélioré, cuiseurs, séchoirs, apiculture...) et le transport et la communication.
Il serait évidemment trop long (et rébarbatif) de porter un avis sur chaque fiche. Toutefois, ayant été personnellement confronté, en Afrique et dans le Sud-est asiatique, à ces problèmes simples du développement, je me permets modestement de faire quelques remarques sur certains chapitres ou certaines fiches. Je commencerai par citer mes coups de cœur. J’ai particulièrement apprécié les fiches sur l’eau et l’assainissement, problème récurrent s’il en est, source de graves problèmes de santé, sur l’artisanat avec le four à plastique et le brûleur à huile de vidange, sur certains outils agricoles (irrigation irrigasc et silos), sur les foyers améliorés et sur quelques modèles de transport.
M’occupant également de traction animale particulièrement au Tchad, je regrette que celle-ci ne comporte qu’une fiche, celle de la traction asine, alors qu’il y a matière à dire et à faire à ce sujet concernant les petits outils tractés pour le labour, l’entretien des champs, la récolte, etc. Pour la ruche kenyane (je suis aussi apiculteur !), je ne suis pas certain qu’il s’agisse de la meilleure solution par rapport à une ruche à cadres mobiles, d’autant plus que les auteurs présentent sur la fiche suivante un extracteur pour cadres mobiles qui peut tout à fait se concevoir pour un petit groupement de 4 ou 5 apiculteurs.
Mises à part ces quelques remarques, ce manuel extrêmement riche et utile édité grâce à la section suisse de la Société des membres de la Légion d’honneur, devrait faire l’objet d’une très large diffusion dans les pays du Sud.
Ce guide ne peut rester rangé dans une bibliothèque ou au fond d’un tiroir. Comme indiqué en 4e de couverture, il s’agit d’un guide de référence qui doit rendre d’utiles services au plus grand nombre d’utilisateurs des pays du Sud.
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