Atlas des grandes découvertes : de l'Antiquité à nos jours

Recension rédigée par Yves Boulvert


Cet atlas dense, au format inhabituel (13 x 23 cm), à la mise en page séduisante de chaque chapitre avec chapeau, récits, citation illustrative ou réflexive, et ouverture sur une rubrique stimulante : « Pour en savoir plus », « Pour aller plus loin », renferme de multiples fragments planisphériques sur lesquels sont esquissés les principaux itinéraires d’exploration dressés par Xemartin Laborde. Le texte est l’œuvre de Stéphane Dugast « reporter, auteur, chroniqueur, réalisateur », et depuis 2015, secrétaire général de la Société des Explorateurs français, lui-même passionné par les mondes polaires.

            L’ouvrage se subdivise en cinq parties : « Premières Lumières » versus l’Antiquité, « Entre ombres et lumières » du début de notre ère au Moyen-Âge, « Les Nouveaux Mondes » soit l’ouverture au monde, les Confins et une finale « Tous Azimuts ». Pour les principaux explorateurs, l’auteur indique leur contexte familial et environnemental, leurs réalisations avec les esquisses de leurs itinéraires ainsi que quelques éléments bibliographiques.

            L’auteur ne récuse pas le parti-pris chronologique dans l’optique annoncée dans le titre : « Atlas des grandes découvertes de l’Antiquité à nos jours », et rassemble, selon la méthode encyclopédique, un très riche lot de fiches synthétiques concernant les explorateurs très connus, moins connus voire oubliés ou devenus obscurs, de nos origines lointaines à nos jours, ce qui donne du blé à moudre à notre curiosité. Il évoque en outre les recherches dans les grandes profondeurs et les derniers exploits des astronautes pour conclure en toute fin sur « l’infini et l’au-delà ». Cette richesse documentaire qui est le premier pas de la découverte, induit, il importe de le rappeler, des approches spécialisées ultérieures, tant il est vrai qu’il ne suffit pas de traverser un territoire pour le décrire et le comprendre. Chaque spécialiste a son regard propre et il reste sur terre de nombreux espaces dont la cartographie spécialisée requiert la vérité-terrain.

             La cartographie, c’est le volet auquel s’est consacré Xemartin Laborde en assortissant le texte et sa thématique de nombreuses cartes rehaussées de couleurs douces, parfois insuffisamment contrastées pour une lecture facile, mais esthétiques et poétiques. Un regret toutefois : le défaut parfois d’adéquation exacte entre le texte et la carte.

            Ce livre est un ouvrage soigné qui rappelle des épopées et fait rêver. Il traduit fidèlement l’impulsion donnée par tous ces explorateurs aventuriers : aller de l’avant, ouvrir et découvrir toujours plus de champs du possible.