Au coeur de la brousse : une enfance en Guinée

            Après une carrière dans l’aéronautique civile, l’auteur qui fut journaliste occasionnel, relate ici les souvenirs de sa découverte de l’Afrique en Guinée vichyste de 1942 à 1943. Il n’avait alors que six ans et l’on se demande si une bande dessinée enfantine n’eût pas été un cadre mieux approprié pour ce faire.

            En mémoire de son frère de sept ans décédé en Algérie en 1956, il relate les petits incidents de ses découvertes africaines : la grande forêt (« Nous pénétrons dans cette extravagante cathédrale »), les tornades, mais aussi les serpents, singes, magnans, sauterelles, caïmans (plutôt crocodiles puisque caïman est une espèce américaine !).

En cette année 1942, on devine en contre-point l’évocation du chemin de Fer de Conakry Niger (CFCN) dont le père de l’auteur était agent d’exploitation d’une partie de la ligne. Certains sites de gares stations tels Ballay, Beauvois, Périnet, Siffrey... ont totalement disparu depuis la fermeture en 1964 de la ligne faute d’entretien. Autre curiosité : la relation esquissée d’un déplacement peu banal.

Convoqué à Dakar par le fameux Gouverneur Général Boisson, son père emmène sa petite famille en train jusqu’à Kouroussa où ils embarquent « sur un vieux rafiot à aubes », sur le fleuve Niger, rejoignant en quatre jours Bamako, avant de prendre le baptême de l’air sur un Dewoitine 338. L’affaire réglée à Dakar, ils pourront regagner Beauvois en Guinée sur une caboteur cette fois.