La nuit tu es noire, le jour tu es blanche : roman

Ce roman agréablement écrit, à travers la saga familiale de blancs créoles de la Guadeloupe, au cours du XXe siècle, raconte l’histoire complexe de relations humaines qui continuent de marquer les habitants et leurs descendants.

Le point de départ du récit se situe dans l’île de Marie-Galante, autour du grand père, maître de la distillerie et de la famille. Il eut plusieurs enfants avec une femme indienne qui resta cachée. C’est à travers les étapes de l’histoire de cette famille complexe que l’on appréhende les préjugés raciaux du début du XXe siècle, le refus de reconnaître la multiplicité des différentes origines de la population, notamment celle des indiens.

Ainsi les enfants métis du grand-père étaient maintenus à l’écart de la vie sociale, puis, au cours de leur vie d’adulte, malgré les turbulences du XXe siècle.

Cela se suit tout particulièrement à travers les péripéties de la vie de l’une des filles de la famille qui, bien que d’esprit libre, n’eut pratiquement pas son mot à dire dans l’organisation de sa vie et dut en grande partie subir bien des évènements.

Ce récit éclaire bien des aspects du système colonial visant à distinguer les humains selon la couleur de leur peau, à broyer ceux qui ne l’ont pas blanche.