Contributions, adhésions et résistances sénégalaises au modèle mondial d'éducation

Recension rédigée par Josette Rivallain


Le livre à plusieurs mains s’appuie en bonne part sur le colloque qui s’est tenu en 2019 à Dakar, à l’Université Cheikh Anta Diop, organisé par l’Université de Louvain-la-Neuve et la chaire UNESCO des Sciences de l’Éducation. L’introduction présente l’imposition d’un modèle scolaire occidental qui continue d’animer bien des débats.

Dans les régions à religion musulmane, ce nouveau modèle était bien différent de celui proposé par les écoles coraniques. Les quatorze contributions d’experts de nationalités différentes sont développées avec des avis nuancés. Bien informés, ils mettent en lumière le rôle et l’engagement des scientifiques sénégalais dans le développement de leur pays, tenant compte des éléments de la modernité, des traditions, s’engageant dans le développement de modèles universels, tout en conservant un attachement critique aux modèles traditionnels.

L’ouvrage s’articule en quatre parties :

-Diagnostics globaux

-Les exclus de l’école formelle

-Les marques culturelles

-Les politiques publiques

Ce livre est doté d’une riche bibliographie. Il accorde une place importante aux injonctions internationales, à l’examen des politiques publiques, aux marques culturelles, à l’étude des enfants hors de l’école, au poids représenté par les exclus, les handicapés ou non, allant jusqu’à la ségrégation, à la place des punitions corporelles, le tout sur fond de perspectives de croissance économique connue du pays et de la nécessité de trouver des financements innovants.