Terres australes et antarctiques françaises, patrimoine de l'humanité : dans les pas de l'océanographe Patrick Arnaud

Recension rédigée par Jean Nemo


Cet ouvrage richement illustré et cartographié n’est pas de ceux que l’on emporte dans les transports en commun. L’éditeur est spécialisé dans les publications d’ouvrages « pointus » dans leurs domaines (mines, métallurgie, préhistoire, archéologie, voire romans policiers et autres livres pour enfants…).

Même si Françoise Arnaud est probablement la veuve de Patrick Arnaud (il a été impossible de le confirmer), les deux autres co-auteurs, France et Gérard Onoratini, sont des porte-plumes confirmés de l’éditeur, sans aucune notation péjorative.

L’ouvrage sous revue contient dès la page 5 une présentation de Patrick Arnaud (1939-2016) : il aura navigué sur la Marion Dufresne, il aura rédigé plus de deux-cent publications, avant de mourir de façon prématurée en raison d’une maladie auto-immune, il participa à de nombreuses explorations sous pavillon étranger.

Il avait notamment préfacé une exposition, en 1984, au Museum d’Histoire Naturelle de Marseille.

Dans le présent ouvrage, il est présenté, en huit chapitres, une recension de l’histoire, passée et présente, des découvertes de l’Antarctique, de sa géographie et de sa faune – Soit les expéditions polaires (la course au Sud, la part qu’y a pris la France, les TAAF, Yves de Kerguelen). Mais aussi « L’étagement et l’écologie de la végétation marine littorale », « Les invertébrés benthiques », « Les vertébrés ». Voire « L’activité postale et philatélique ».

Plus sept annexes dont plusieurs littéraires (Le « Sphinx des glaces » de Jules Verne) et une « bibliographie sommaire ».

On le voit, ouvrage fort ambitieux dans son parcours. Il va de l’histoire ancienne (Magellan, Dumont d’Urville…) à une histoire plus récente, (Charcot et son Pourquoi pas ?), de la botanique à la Terre Adélie, d’un pan de journal de Patrick Arnaud probablement daté de 1986 à une savante annexe consacrée à Melville.

Le lecteur pressé y perdra peut-être son latin, le lecteur plus attentif y glanera bien des informations, tout en s’interrogeant, comme l’a fait l’auteur de la présente note de lecture, sur la nature et les objectifs de l’ouvrage : hommage à Patrick Arnaud, vade-mecum, vulgarisation. Quoiqu’il en soit, un « Que sais-je ? » surdimensionné. Á ne pas prendre pour une critique de fond !!!

En bref, ouvrage intéressant à conserver sur une grande table et à consulter de temps à autre pour se rafraîchir la mémoire…

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