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SIMOND Paul-Louis

Membre associé,
Décès en 1947

Médecin général des troupes coloniales
Adjoint au Maire
Domaines et régions :
Médecine, microbiologie, parasitologie, politique. Guyane, Chine, Tonkin, Inde, Brésil, Martinique, Turquie

Distinctions :

 

Paul-Louis Simond (né le 30/07/1858 à Beaufort-sur-Gervanne, dans la Drôme, et mort le 18/03/1947 à Valence) effectue une carrière de médecin colonial.

Après ses études à l'École de Santé Navale de Bordeaux, il commence sa carrière comme aide-médecin de la Marine en Guyane, où il dirige la léproserie de l'Acarouani (1882-1886) ; il soutient sa thèse de doctorat en médecine sur la lèpre (1886), à Bordeaux. Il exerce les fonctions de médecin de 2e classe de la Marine (1890-1894), avant d'être muté en Indochine et en Chine, où il participe aux campagnes de vaccination contre la variole, tout en menant des recherches océanographiques dans le golfe du Tonkin. Il participe notamment à la mission de Galliéni pour la délimitation des frontières sino-indochinoises.C'est en Chine, à Long-Tcheou, qu'il rédige ses Notes d'histoire naturelle et médicale.
Il entre à l'Institut Pasteur (1895), où il s’initie à la microbiologie et à la parasitologie auprès d’Albert Calmette et Émile Roux e et y mène des recherches sur les coccidies.

Médecin des colonies, il entre dans le Corps de santé des Troupes coloniales (1900). Il est à Bombay, en Inde, au moment où sévit la peste dont il en étudie le mode de transmission par les puces des rats et entreprend des expériences à Saïgon pour justifier son hypothèse. Une mission d’importance capitale le conduit à l’Institut Pasteur du Brésil au cours de laquelle il consacre des recherches sur la fièvre jaune (1901-1905). Affecté à l’hôpital de Marseille dès son retour en France, il collabore à la création de l’École d’application du Service de santé des Troupes coloniales (1907) dont il est nommé sous-directeur. Médecin principal de 1re classe (colonel), il est ensuite envoyé en Martinique pour combattre un foyer de fièvre jaune.

Mis à la disposition du Ministère des Affaires étrangères, il assume la direction de l’Institut Pasteur qu’organise à Constantinople le gouvernement turc pour lutter contre le choléra (1911-1913). Promu médecin inspecteur général, il termine sa carrière comme directeur du Service de santé de l’Indo-Chine.

Membre correspondant de l’Académie de médecine, il exerce, lors de sa retraite à Valence (1917) les fonctions d’adjoint au maire (1919). Membre du conseil départemental d’hygiène sociale, il crée la pouponnière et le dispensaire antituberculeux.

Distingué Officier de l’Instruction publique, il est par ailleurs titulaire de la Médaille du Tonkin.

Enfin, Paul-Louis Simond est élu membre associé de l’Académie des sciences coloniales le 25/06/1936.