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MERCIER Louis

Correspondant,
Décès en 1945

Officier interprète
Consul
Inspecteur général des Affaires indigènes
Ministre de France
Domaines et régions :
Littérature, défense nationale, interprétariat, diplomatie, langues orientales, inspection militaire. Maroc, Afrique, Palestine, Syrie

Distinctions :

 

Louis Mercier (né le 13/11/1879 à Constantine, en Algérie, et mort le 20/12/1945 à Saint-Germain-en-Laye) effectue une double carrière militaire et diplomatique.

Diplômé de l’École des lettres d’Alger, il choisit finalement le Corps des officiers interprètes de l’armée d’Afrique. Il sert successivement dans le Sud Constantinois, puis à Taghit et à la compagnie saharienne de Colomb-Béchar, où il prend contact avec le Colonel Lyautey et le Père de Foucault dont il possède une longue correspondance.

Il s'installe à la Mission scientifique du Maroc (1905), sous la direction de Le Chatelier mais sa santé le rappelle en Algérie (1907). Missionné de nouveau au Maroc, il gère aussi divers postes consulaires : il se rend au Cap Juby (1908) à bord du « Cassard » pour négocier la libération de l’équipage du chalutier « Baleine ». Gérant du consulat de Larache, il dérobe le pacha de Larache à la vengeance des Hafidistes.

Un séjour de quelques mois à l’École des langues orientales vivantes lui permet d’acquérir des diplômes de turc, de persan et d’arabe.

Admis dans les cadres consulaires (1911), il est désigné pour Fez : c’est l’époque des troubles. Il participe activement à la pacification de la ville et de la région.

Puis il passe dans les services du protectorat (1913), à la section d’État. Maintenu au Maroc pendant les premières années de guerre, il rejoint   la section d’Afrique au Ministère de la Guerre (1917) avant d’être affecté au détachement français de la Palestine. Officier de liaison auprès de Fayçal, il entre sur les pas des Turcs à Damas en Syrie (jusqu’en 1921).

Après quelques mois passés au Quai d’Orsay, il est envoyé comme consul à Valence puis est rappelé au Maroc par M. Steeg (1925) pour y être chargé des fonctions d’inspection générale des Affaires indigènes.

Enfin, Louis Mercier est élu membre correspondant de l’Académie des sciences coloniales en 1929.