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LE FÈVRE Georges

Correspondant 5° section,
Décès en 1968

Journaliste reporter
Explorateur
Interprète
Écrivain
Domaines et régions :
Droit, journalisme, interprétariat, voyages et explorations, économie, essais littéraires. Russie, Guyane, Malaisie, Indochine, États-Unis, Autriche, Roumanie, Moldavie, Groenland, Liban, Chine, Syrie, l'Irak, Perse, Afghanistan, Indes, Sénégal, Maroc, Soudan, Côte d'Ivoire, Guinée

Distinctions :

 

Georges Le Fèvre (né le 22/12/1892 à Paris et mort le 16/11/1968 à Sadirac, en Gironde) effectue une carrière de journaliste.

Après des études de droit, il s’expatrie en Russie pour y travailler (1911-1913). Mobilisé, il participe, entre autres, aux opérations de la Marne, de la Champagne et de l’Argonne (jusqu’en 1916) où, comme interprète auprès des brigades russes du front français, il est envoyé en mission à Pétrograd (1917) avant de se faire réformer un an plus tard pour raisons de santé.

Journaliste (dès 1922), il est envoyé en Guyane pour y traiter la question du régime pénitentiaire au Bagne (1925). Il est missionné pendant huit mois en Malaisie, à Sumatra, à Java et en Indochine, aux États-Unis et en Angleterre, dans le cadre d’une étude économique sur le caoutchouc et recueille ensuite l’actualité européenne à travers quelques séjours en Autriche, en Roumanie, en Moldavie, en Bessarabie. Il enquête sur la misère dans les grandes capitales (1928) puis accepte une mission au Groenland (1930) afin d’installer dans la baie de Scoresby Sund un météorologiste préparant les observations de l’année polaire 1932.

Son récit de la Mission centre-Asie, qui obtient la Grande Médaille d’or de la Société de géographie (1932) relate son périple accompli avec Haardt, de Beyrouth (Liban) à Pékin (Chine) en passant par la Syrie, l’Irak, la Perse, l’Afghanistan et les Indes. Chargé d’une mission économique et militaire en Afrique-Occidentale française (1939), il inaugure, entre autres, la piste impériale N° 1 Sénégal-Maroc, et sillonne le Soudan, la Côte d’Ivoire et la Guinée, pour des reportages.

Engagé dans la presse de la Résistance (1944), il fait un périple dans les colonies françaises l’année suivante, en qualité d’envoyé spécial. Membre de la National geographic society de Washington, il est lauréat de l’Académie française pour deux ouvrages. Il est titulaire de la Médaille du Prince Henri d’Orléans.

Enfin, Georges Le Fèvre est élu membre correspondant de la 5e section de l’Académie des sciences coloniales le 21/11/1952.