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SÉNART Émile

Titulaire 1° section,
Décès en 1928

Orientaliste
Co-fondateur et président du Comité de l'Asie française
Président du Comité conseil du Musée Guimet
Professeur
Conseiller général
Domaines et régions :
Orientalisme, philosophie, philologie, langues étrangères, explorations, archéologie, enseignement, politique. Allemagne, Angleterre, Inde, Asie centrale, Chine, Afghanistan

Distinctions :

 

Émile Sénart (né le 26/03/1841 à Reims et mort le 21/02/1928 à Paris) effectue une carrière d’orientaliste.

C’est au cours de ses études universitaires en Allemagne, à Göttingen et à Munich pendant trois années, qu’il commence à se consacrer à la philologie scandinave puis à l’indianisme. Il est nommé membre du Conseil de la Société asiatique (1868) et écrit son premier ouvrage traitant de la grammaire pâlie (1871), un essai sur le bouddhisme paraîtra ensuite (1880). Il séjourne en Inde afin de contrôler sur place la documentation dont il s’inspire (1887). L’Académie des inscriptions et belles-lettres lui ouvre ses portes (1882) et il participe au onzième Congrès international des orientalistes (1897) .

Il prend part à la fondation de l’École française d’Extrême-Orient ainsi qu’aux premières missions archéologiques françaises aux Indes, en Asie centrale, en Chine et en Afghanistan. Plus tard, il est sollicité pour la fondation du Comité de l’Asie française dont il devient l’un des quatre vice-présidents (1901) puis le président (1906) et guide la Société asiatique à travers les obstacles de la guerre et de l’après-guerre. Il préside le Conseil de la Société asiatique (1908). Le Comité conseil du Musée Guimet ainsi que les Amis de l’Orient l’appellent également à la présidence de leur groupement.

Enseignant, il siège à des jurys de doctorat tout en étant docteur Honoris causa de l’Université d’Oxford, en Angleterre, et membre d’honneur de nombreuses sociétés françaises et étrangères. Élu par ailleurs conseiller général de la Sarthe pendant quarante-cinq années consécutives, il consacre aussi une bonne partie de son temps à la publication de nombreux ouvrages traitant de l’orientalisme.       

Enfin, Émile Sénart est élu membre titulaire de la 1re section de l’Académie des sciences coloniales dès sa fondation en 1923.