Titulaire 4e section,
Décès en 1937
Distinctions :
Eugène Jamot (né le 14/11/1879 à Saint-Sulpice-les-Champs, dans la Creuse, et mort le 27/04/1937 à Sardent) effectue une carrière de médecin.
Il démarre sa carrière professionnelle comme répétiteur au Lycée d'Alger (1900) puis entre à la Faculté deux ans plus tard. De retour en France (1905), il s'inscrit à la Faculté de médecine de Montpellier avant d'être nommé externe des hôpitaux (1906). Il soutient sa thèse de doctorat (1908) puis entre dans le corps de santé des Troupes coloniales à Marseille (1910), avant d'embarquer pour le bataillon du Tchad. Il est par ailleurs promu médecin aide-major de 1ère classe cette même année.
Il combat au Tchad dans le Bataillon de Ouaddai (1911) avant de rentrer en France (1913), affecté au 1er Régiment d'Infanterie coloniale, puis à l'Institut Pasteur de Paris. Envoyé à l'Institut Pasteur de Brazzavile, au Congo (1914), il effectue deux ans de campagne avec la colonne Sangha-Cameroun, puis est deux fois cité à l'Ordre de l'armée (1915-1916). Nommé directeur de l'Institut Pasteur de Brazzaville (1916-1922), il est chargé de la création en Oubangui Chari du 1er secteur de la maladie du sommeil. Il est promu médecin major de 2ème classe (dès 1918), puis médecin-major de 1ère classe (1924).
Titulaire du Prix Adolphe Moumine de l'Académie de médecine (1924), il est par ailleurs nommé membre correspondant de la Société de pathologie exotique.
Il participe à la campagne anti-sommeilleuse au Cameroun (1922-1925) puis reçoit la Médaille d'argent du Service de santé des colonies. Il exerce comme chef de la mission permanente de prophylaxie de la maladie du sommeil au Cameroun (jusqu'en 1931). Promu médecin colonel (1934), il organise la lutte contre la trypanosomiase en A.O.F., à partir de Bobo-Dioulasso au Burkina-Faso (1932-1935).
Il est nommé membre titulaire honoraire de la Société de pathologie exotique (dès 1935).
Enfin, Eugène Jamot est élu membre titulaire de la 4e section de l'Académie des science coloniales en 1936.