Correspondant 5° section,
Décès en 1955
Antoine Poidebard (né le 11/10/1878 à Lyon et mort le 17/01/1955 à Beyrouth, au Liban) est un missionnaire explorateur.
Missionnaire (1904), il rejoint la mission de la petite Arménie confiée à la Compagnie de Jésus, pour apprendre le turc et l’arménien. Pour aider à faire travailler les milliers de réfugiés à Beyrouth au Liban, il organise des ateliers de broderie et de cuir et œuvre également à résoudre leurs problèmes de logement.
Brigadier-aumônier au 12ème Régiment de Chasseurs (1914-1918), il est nommé lieutenant-interprète (1918) et missionné au Caucase. Délégué de l’armée française à Érivan en Arménie, auprès du général en chef de l’armée arménienne (jusqu’en 1920), il est rappelé et affecté à la mission diplomatique au Caucase et en Mer Noire. Promu commandant, il rejoint Constantinople, en Turquie, avec le consul de France, quand le comité révolutionnaire prend possession de la ville.
Officier de réserve, il est muté à l’armée de l’air et missionné en Haute Syrie (1925). Il poursuit (jusqu’en 1932) la campagne de prospection aérienne, comme chargé de mission par la Société de géographie et l’Académie des inscriptions et belles lettres, avec l’utilisation du contrejour et des écrans spéciaux. Il multiplie les vols vers la frontière de Mésopotamie, faisant varier ses procédés d’observation en fonction de la nature du sol et des conditions atmosphériques.
Il est prié par la Régie générale des chemins de fer et travaux publics de fournir des indications sur l'envasement du bassin du Port de Saïda en Algérie (1946), avant d’être missionné en Tunisie (1948). Il est considéré comme le pionnier de l’observation aérienne appliquée à l’archéologie.
Il publie de nombreux rapports, notes et articles, dans différentes revues et participe à des conférences et communications pour divers congrès à Paris, Bruxelles, Londres, Rome, Beyrouth, adressées chaque année aux services techniques du Ministère de l’Air.
Enfin, le Révérend Père Antoine Poidebard est élu membre correspondant de la 5e section de l’Académie des sciences coloniales le 23/06/1932.